Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a clôturé ce lundi 27 septembre la première journée « autonomie et souveraineté numérique », dans le cadre de la stratégie d’accélération pour la cybersécurité.
Organisée au Ministère de l’économie, des Finances et de la Relance et conçue en collaboration avec le comité stratégique de filière « industries de sécurité », cette journée vise à faciliter les rencontres entre les offreurs français de solutions de cybersécurité et les grands prescripteurs ou acheteurs des secteurs privés comme publics.
La difficulté pour les entreprises de petites tailles à obtenir des références au sein des grands donneurs d’ordres français est un frein identifié au décollage d’offre françaises, innovantes et souveraines en matière de cyber sécurité, alors que le numérique est devenu un espace crucial de conflictualités et de nouvelles formes de criminalités (rançongiciels, etc.).
Les raisons en sont multiples, mais elles tiennent, entre autres, à une mauvaise connaissance des besoins des donneurs d’ordre privés et publics par les uns et des solutions proposées par les entreprises et startups par les autres.
C’est pourquoi 35 offreurs de solutions de cybersécurité, sélectionnés en amont de l’événement, ainsi que 75 représentants des grands donneurs d’ordres, ont été conviés à cette journée. Des rencontres en petits comités ont été organisées pour permettre aux offreurs de solutions de cybersécurité de démontrer la pertinence de leurs solutions pour répondre aux besoins exprimés par les prescripteurs et les acheteurs de cybersécurité.
L’organisation de la journée autonomie et souveraineté numérique s’inscrit dans le troisième axe de la stratégie d’accélération cyber présentée le 18 février dernier par le Président de la République : « Soutenir la demande (individus, entreprises, collectivités et Etat), notamment en la sensibilisant mieux tout en faisant la promotion des offres nationales ».
D’après Cédric O, « La France dispose d’un écosystème prometteur en matière de cybersécurité, fort de 150 startups. Pourtant, la résilience du tissu industriel mérite d’être renforcée et ce potentiel technologique n’est pas encore pleinement utilisé. Il faut accélérer la prise de conscience des Français, des entreprises ainsi que administrations sur la nécessité d’investir dans ce secteur et de soutenir l’émergence d’offres innovantes. Au-delà de notre protection collective, la cybersécurité constitue un défi pour souveraineté. Le Gouvernement ne s’y est pas trompé, avec le lancement de la stratégie d’accélération cyber en début d’année. »
Comme les autres stratégies d’accélération, la stratégie cyber est principalement financée par le Plan d’investissements d’avenir 4 (PIA4). Elle repose sur un investissement public et privé s’élevant à plus d’1 Md d’euros publics et privés à l’horizon 2025. L’objectif est de tripler le chiffre d’affaires de la filière (en dépassant 25 Mds€), de doubler son nombre d’emplois de 37 à 75 000 et de faire émerger trois licornes française.