Alors que, plus tôt cette année, le gendarme français de la donnée, data.gouv.fr est revenu sur les temps forts pour l’open data en 2021 et sur les perspectives pour 2022, les défis posés par la digitalisation des activités des entreprises ressortent comme la priorité de ces dernières. L’augmentation de l’utilisation des données ouvertes profite aux organisations en leur offrant une vue plus complète sur la santé d’un secteur et le nombre d’acteurs qui y prennent part, par exemple, mais elle soulève également des questions sur la manière dont les données doivent être gérées de façon optimale.
Pour Mads Toubro, vice-président senior de la région EMEA et spécialiste de l’intégrité des données chez Precisely, les données représentent une ressource critique qui aide les entreprises à mieux comprendre leurs clients et, en définitive, à prendre de meilleures décisions commerciales. Il estime que la mise en œuvre d’une stratégie pour l’intégrité des données, afin de garantir l’exactitude, la cohérence et le contexte des données, est primordiale à l’heure où le débat sur la normalisation de l’open data s’intensifie autour de leur gestion et de leur utilisation :
« L’essor de l’open data en France, ces dernières années, a rendu la mise en place de cadres solides de gestion des données encore plus cruciale pour les organisations publiques et privées. L’émergence de nouvelles pratiques de travail et d’innovations technologiques entraînera inévitablement une augmentation proportionnelle des données au cours des prochaines années. En effet, la quantité totale de données mondiales créées, collectées, copiées et consommées devrait connaitre une importante croissance d’ici à 2025 pour atteindre 180 zettaoctets. La gestion optimale de ces dernières pour en assurer la précision et l’intégrité deviendra donc de plus en plus critique.
Si les données ne sont pas correctement gérées et triées, elles risquent de se retrouver cloisonnées, obsolètes, non normées, en plusieurs exemplaires, incomplètes ou encore dépourvues des informations nécessaires à leur utilisation ainsi qu’à l’obtention d’enseignements clés. Non seulement les entreprises risquent de prendre de l’espace de stockage inutilement à l’heure où elles sont appelées à adopter une attitude éco-responsable, mais elles risquent également des erreurs d’analyse de la part des équipes. C’est pourquoi, afin de surmonter cet excès de données et de bénéficier d’une véritable veille stratégique, les organisations doivent investir dans une technologie qui donne la priorité à l’intégrité des données. La production de données saines et connectées aide en effet les utilisateurs à mieux comprendre les tenants et aboutissants d’un sujet donné.
En élaborant une stratégie d’intégrité des données significative qui inclut l’intégration des données, la gouvernance et la qualité des données, l’intelligence de localisation et l’enrichissement des données, les organisations peuvent poser des bases solides pour leurs initiatives de transformation numérique. Les données doivent plus que jamais être traitées comme des actifs critiques et stratégiques des entreprises. En les considérant comme telles, non seulement elles briseront les silos au sein des fonctions de l’organisation où les données sont créées, mais les entreprises commenceront également à favoriser une culture où le partage des données leur confère une valeur ajoutée. »