Mais alors, comment expliquer son faible taux d’adoption ? La réponse est simple, la mise en place d’un RSE bouscule les règles établies en matière de diffusion de l’information et de collaboration. Initialement détenue par quelques personnes, l’information doit aujourd’hui être accessible à tous. Un réel challenge à de nombreux égards.
Pour certains managers, la mise en place d’un RSE peut signifier une perte de la maîtrise du « savoir ». Les collaborateurs de leur côté émettent également des craintes quant au déploiement d’un tel outil. Faire part de son avis, c’est prendre le risque d’être jugé par ses pairs. Cela peut aussi être assimilé à une forme de surveillance renforcée de la part du management. Enfin, se pose le défi de l’adoption d’une nouvelle solution qui peut être perçue par les collaborateurs comme une réelle contrainte : difficulté d’utilisation, travail supplémentaire…
Un RSE bouscule donc les habitudes. Pour autant, nous disposons désormais de suffisamment de retours d’expériences pour identifier les points d’attention et les bonnes pratiques à adopter pour déployer avec succès un RSE.
Généralement, les entreprises mettent en place un RSE pour fluidifier les échanges au sein de leur organisation, permettre à leurs équipes de mieux collaborer, créer plus de transversalité et instaurer une culture de la diffusion du savoir.
Ce projet ne se limite pas à l’aspect informatique, mais doit également être porté par l’ensemble des services de l’entreprise : Direction générale, DRH, DSI, Direction marketing et communication, Directions métiers, …
Orchestrer la conduite du changement et bien communiquer sont des éléments-clés. Il est important d’associer les collaborateurs souhaitant s’impliquer dès le début et de les faire participer à chaque étape du projet. Une mise à niveau des collaborateurs peut également être nécessaire afin d’éviter la fracture numérique et donc une non-utilisation.
Un autre écueil que rencontrent les projets RSE est souvent lié à une faible utilisation de la plateforme. Ainsi, avant même son lancement, il est recommandé d’identifier des personnes qui pourront jouer le rôle de « community manager » et de donner une impulsion au projet en diffusant du contenu de façon régulière. Pour les préparer à leur futur rôle, une formation sera à envisager.
Pour autant, un utilisateur actif n’est pas nécessairement une personne qui va publier dix contenus par jour et émettre un avis sur l’ensemble des informations mises en ligne. Généralement, l’on observe que 10 à 20 % des utilisateurs sont qualifiés de contributeurs actifs et qu’ils partagent au quotidien une à deux actualités.
Plusieurs études montrent que plus de 44 % de la navigation effectuée au travail concerne des usages privés, dont Linkedin et Facebook. Les deux grands leaders du marché ont ainsi instauré des usages et réflexes qui sont désormais devenus naturels : créer un profil numérique, poster des contenus sous différents formats, commenter des publications, créer des communautés…
En capitalisant sur ces fonctionnalités largement utilisées au quotidien et en les intégrant dans son projet, le RSE se positionnera alors comme un outil user centric* favorisant ainsi une adhésion plus naturelle de l’ensemble des collaborateurs.