Objets connectés, smartphones, réseaux télécom et datacenters sont à l’origine de nombreux enjeux environnementaux tels que l’épuisement des ressources, le dérèglement climatique, et l’écroulement de la biodiversité induite par diverses pollutions associées au mauvais traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
Il devient donc crucial d’intégrer les enjeux environnementaux dès la phase de conception des services numériques. C’est ce que propose l’écoconception. « Cette approche globale permet d’identifier d’importants leviers de réduction d’impacts environnementaux pour développer des services numériques à la fois plus durables et offrant une meilleure expérience aux utilisateurs » détaille Caroline Vateau, co-auteur du document et administratrice de l’AGIT.
Développer des outils numériques plus fonctionnels, plus rapides, plus accessibles, consommant moins de ressources, des objets connectés plus robustes, réparables, consommant moins d’énergie, générant moins de déchets, l’ensemble de ces notions peuvent et doivent être étudiées dès la phase de conception afin de concilier transition digitale et transition environnementale.
Conçu comme un mode d’emploi, le livre blanc « écoconception des services numériques » de l’AGIT s’adresse à toutes les entreprises et organismes souhaitant développer des services numériques : du site web au paiement en ligne, du streaming aux objets connectés, du big data aux services cloud, des chaussettes connectées aux smart-grid.
Cette méthodologie a reçu le soutien de plusieurs centaines d’entreprises européennes regroupées au sein d’une dizaine de clusters, associations et fédérations : Cinov-IT, Club Green IT, Collectif Conception Numérique Responsable, DigitalPlace, Ecologic, France Datacenter, France IT, Green IT Amsterdam (NL), Green IT SIG (CH), Pôle éco-conception, SustainabilITy for London (UK), et Tech in France.
La démarche de l’écoconception de service numérique s’appuie sur les normes et standards de l’écoconception (ISO 14006, ISO 14062) dont les principes clés sont :
1. La définition de la fonction du service numérique et de l’unité fonctionnelle (unité de référence) ;
2. La prise en compte de toutes les étapes du cycle de vie du service numérique, des équipements et des flux physiques associés ;
3. L’intégration de plusieurs indicateurs environnementaux pour permettre l’amélioration environnementale sans transfert de pollution
4. La considération des 3 piliers physiques du service numérique (terminaux, réseaux de télécommunication et datacenters)
5. La mise en place d’un dialogue avec les parties prenantes ;