Varonis Systems, Inc., l’un des principaux éditeurs de solutions logicielles de protection des données contre les menaces internes et les cyberattaques, a publié les résultats d’une étude indépendante examinant les pratiques et les attentes en matière de sécurité à la suite de la faille massive Equifax. L’étude, qui porte sur un panel de 500 décideurs informatiques au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et aux États-Unis, pointe le décalage entre les attentes préalables et la réalité sur le terrain en matière de sécurité.
La grande majorité (89 %) des sondés affichent leur confiance dans la stratégie de cybersécurité adoptée par leur entreprise et estiment que cette dernière assurera une protection optimale en cas d’attaque. Pourtant, dans les mois qui ont suivi l’attaque WannaCry, 4 entreprises sur 10 n’ont pas pris les mesures critiques qui s’imposent pour verrouiller leurs informations sensibles, ce qui les expose à des risques de perte/vol de données et en fait des cibles vulnérables de la prochaine attaque par rançongiciel.
Près d’une personne interrogée sur deux (45 %) estime que son entreprise sera exposée à une attaque perturbatrice de grande ampleur au cours des 12 prochains mois.
Dans la perspective de l’année 2018, la perte et le vol de données ont été cités comme les principales préoccupations des entreprises. Autres conclusions notables issues de l’étude :
25 % des personnes interrogées ont indiqué que leur entreprise avait été victime d’une attaque par rançongiciel au cours des deux dernières années (34% en Allemagne, 31 % en France, 21 % aux USA et 20 % au Royaume Uni).
26 % ont rapporté que leur entreprise avait subi une perte ou un vol de données au cours des deux dernières années (30% en France, 29 % en Allemagne, 27 % au Royaume Uni, 23 % aux USA).
8 personnes interrogées sur 10 sont convaincues que les hackers ne sont pas présents actuellement sur leur réseau (85 % au royaume Uni, 84 % aux USA, 81 % en Allemagne et 78 % en France).
85 % ont modifié ou envisagent de modifier leurs stratégies et procédures de sécurité à la suite de cyberattaques de grande envergure telles que WannaCry (91 % en France, 89 % Allemagne, 83 % aux US et 82 % au Royaume Uni).
L’étude a également mis en avant des différences majeures en termes de stratégies et de tendances de cybersécurité selon les pays. Conclusions clés dans ce domaine :
Parmi les sociétés interrogées, seules 66 % des entreprises américaines et 51 % des entreprises basées dans l’Union européenne restreignent totalement l’accès aux informations sensibles selon le principe du « need-to-know ». Les entreprises situées en Allemagne sont les moins susceptibles de restreindre l’accès aux données (38 %).
Une majorité (67 %) des sondés ont indiqué que leur entreprise disposait de polices d’assurance en matière de cybersécurité. Celles-ci sont moins répandues aux États-Unis (62 %) et plus courantes en France (75 %).
Les entreprises allemandes ont été durement touchées par les rançongiciels : elles sont 34 % à avoir subi ce type d’attaque au cours des 2 dernières années.
« Les attaquants placent la barre plus haut en recourant à des attaques combinées plus sophistiquées comme WannaCry et NotPetya, qui utilisent plusieurs vecteurs d’attaque », explique Christophe Badot, directeur général France de Varonis. « Parallèlement, les données de valeur restent vulnérables aux attaques qui ne nécessitent que peu, voire pas de sophistication du tout, à l’instar de l’employé mécontent qui va se mettre à espionner des dossiers bien trop accessibles. S’il est encourageant de constater que la plupart des incidents de sécurité incitent les entreprises à prendre des mesures de préparation, il est cependant peu probable, si l’on se base sur l’année écoulée, que la sécurité réelle de ces entreprises soit en phase avec les perceptions. »
Cette étude indépendante, portant sur les principales préoccupations, approches et expériences des professionnels de l’informatique travaillant dans la cybersécurité, a été commandée par Varonis et réalisée par Survey Sampling International. Elle porte sur un panel de 500 décideurs informatiques issus d’entreprises comptant plus de 1 000 employés au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux États-Unis. Elle a été menée entre le 28 septembre et le 6 octobre 2017.