Le descriptif général (référence, code barre, libellés, dimensions, poids), la logistique (unités de manutention et d’expédition, conditions de stockage), les caractéristiques qualitatives (composition, allergènes, données nutritionnelles) et les informations règlementaires (mentions spéciales liées à l’alcool par exemple).
Une fois référencée par les distributeurs clients, son contenu est ensuite saisi à nouveau, pour être intégré dans le catalogue produit officiel du distributeur, sur lequel s’appuie la plupart des métiers (des achats à la vente, en passant par la logistique et le merchandising entre autres).
Depuis quelques années, le développement du numérique et des nouvelles technologies, la mobilité, l’essor des sites de ventes en ligne ou encore l’adoption des réseaux sociaux, ont changé le comportement du consommateur maintenant habitué à avoir instantanément accès à l’information et aux descriptifs des produits qu’il souhaite acquérir (courses alimentaires en ligne, achat d’objets et de fournitures divers via des sites d’annonces commerciales, ventes privées en ligne, soldes etc.) : de fait les besoins de récupération des fiches produits se multiplient, et la ressaisie de leur contenu n’est plus possible : la fiche produit se numérise aussi.
L’objectif ? Simplifier l’échange d’information en créant un contenu standardisé et compréhensible par tous les acteurs de la chaîne de vente, de l’industriel jusqu’au consommateur.
La digitalisation de la fiche produit devient alors un travail de définition de l’ensemble des attributs qui caractérise les produits d’une filière donnée, pour devenir une norme (appelée standard) opérée par des organismes compétents tels que GS1.
La fiche produit dématérialisée concerne et s’étend à une multitude de secteurs d’activités, organisés par filière ou domaine d’application, comme par exemple les biens de consommation, la santé, la parfumerie sélective, le bricolage ou l’art de la table. Les normes se construisent au fur et à mesure des demandes formalisées par chaque filière, et ce à échelle internationale.
Exit alors l’ancien format papier échangé de gré à gré entre personnes, au profit d’une fiche numérique partagée automatiquement entre les systèmes d’information. Les gains d’une telle mutation sont alors considérables :
Le traitement de l’information est par conséquent facilité. Mieux encore, les modifications sur le contenu sont échangées de manière automatisée. Par exemple, si un industriel créé ou modifie un produit, le système enverra le descriptif à tous les acteurs de la chaîne de vente
Le processus de référencement et de négociation avec les distributeurs est ainsi accéléré et les premières commandes arrivent plus rapidement
Les litiges dus au mauvais alignement de données diminuent considérablement : plus besoin de saisir une seconde fois le contenu, le format dématérialisé et automatisé réduit considérablement l’intervention humaine et donc les risques d’erreurs
Un gain de temps et d’efficacité considérable ainsi qu’une réduction des coûts sont notables sur la chaîne de vente
La fiche produit dématérialisée peut également intégrer des données consommateur. Car si les fournisseurs ont besoin de vendre leurs produits aux distributeurs, ces derniers doivent mettre en avant les caractéristiques du même produit auprès des consommateurs finaux : les informations présentes sur l’emballage, les fonctionnalités et les bénéfices du produit (descriptifs marketing, visuels…) et même des exemples d’utilisation, et des avis des consommateurs. La communication avec les clients des distributeurs devient alors possible, en les informant mieux et plus rapidement quel que soit leur canal d’achat ou d’information.
Cette même fiche produit pourra aussi être mieux connue des moteurs de recherches et même être « pré-chargée » dans des logiciels de caisse.
A l’avenir, la fiche produit dématérialisée est amenée à s’étendre à davantage de secteurs d’activités. La collaboration entre les entreprises dans un espace digital et normalisé devenant un véritable potentiel de développement. Ainsi, derrière l’évolution d’un document papier qui se digitalise réside une véritable mutation des relations entre industriels, distributeurs et consommateurs finaux.