Les salariés se disent plus heureux de travailler en dehors des bureaux.
Les salariés sont enthousiastes à l’idée de pouvoir expérimenter la réalité augmentée (RA) et virtuelle (RV) et l’intelligence artificielle (IA) en contexte professionnel.
Les actifs de la génération Y affirment que les technologies mises à leur disposition influencent leur choix d’un emploi. Ils seraient prêts également à tourner le dos aux emplois qui n’offrent pas un environnement numérique mature.
Dell publie les conclusions pour l’Europe et l’Afrique du Sud[i] de l’étude Dell et Intel Future Workforce 2016 qui identifie la façon dont les environnements de travail modernes évoluent sous l’effet de l’adoption des nouvelles technologies. Il en ressort que près de la moitié des salariés dans ces régions estiment que leur employeur n’utilise pas efficacement les dernières avancées technologiques.
Pour l’édition 2016 de cette étude, réalisée par l’Institut de recherche PSB, près de 4 000 salariés à temps plein, d’entreprises de toutes tailles, ont été interrogés dans 10 pays. Bon nombre des personnes interrogées en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud pensent qu’elles ne travailleront toujours pas dans un environnement intelligent (smart office) dans les cinq ans à venir. Elles ont le sentiment que la technologie déployée sur leur lieu de travail est en retard par rapport à leurs terminaux personnels vus comme des concentrés d’innovations. Maintenant que l’on sait combien l’adoption des nouvelles technologies a un impact fort sur les attentes des salariés vis-à-vis de leur employeur, les entreprises qui ne sauront pas se tenir à jour des nouvelles avancées risquent de se faire distancer par d’autres plus agiles.
Il apparaît clairement que la technologie a une très forte incidence sur nos interactions au travail, et de nombreux salariés, jusqu’à 58% de ceux de la génération Y en France, considèrent que les entretiens en face à face seront bientôt obsolètes. Des technologies innovantes, comme celles de l’Internet des objets (IoT) et de la réalité virtuelle (RV), pourraient bien aussi devenir incontournables au bureau dans un avenir proche, et changer nos méthodes de travail et de collaboration pour gagner en efficacité.
« Les collaborateurs au sein des entreprises sont de plus en plus nombreux à attendre de leurs employeurs qu’ils intègrent systématiquement les dernières technologies de façon sûre et transparente », déclare PJ Dwyer, vice-président, Client Solutions, Dell EMEA. « Les salariés ont compris d’eux-mêmes comment s’approprier ces nouvelles technologies pour travailler plus efficacement et ils attendent avec impatience toute avancée ou optimisation leur permettant de gagner en productivité. Les employeurs hésitants et dubitatifs doivent comprendre que c’est une formidable occasion de positionner leur entreprise en première ligne d’un environnement de travail du futur pour satisfaire leurs équipes et accompagner leur évolution. »
Au niveau régional, 38% des salariés qui travaillent en France estiment que la technologie mise à leur disposition au travail n’est pas assez intelligente (contre 44% en moyenne à l’échelle internationale). Les salariés attendent que de nouvelles technologies soient déployées dans leur entreprise pour leur permettre de travailler plus efficacement. En revanche, ils doutent que ceci devienne réalité dans les cinq prochaines années.
Par ses bienfaits, en termes de qualité de vie et de gains de productivité, le télétravail séduit et la technologie est le vecteur qui rend possibles ces nouvelles pratiques. Ainsi, 59% des employés français de la génération Y s’accordent à dire que la collaboration à distance et l’amélioration des technologies de communication vont rendre la communication en face-à-face obsolète. Dans l’ensemble, les employés français sont partagés sur ce point (49 % sont d’accord ; 45 % ne sont pas d’accord).
Les salariés sont aussi conscients que ces nouvelles modalités de travail appellent des mesures de sécurité plus strictes et une infrastructure adaptée. Les sondés en Europe et en Afrique du Sud estiment que la technologie à déployer en priorité dans l’entreprise concerne le renforcement de la sécurité.
Les innovations autour de la réalité virtuelle (RV) et de la réalité augmentée (RA) pourraient se matérialiser sur le lieu de travail plus tôt qu’on ne le pense, sachant que 66% des salariés en France se disent prêts à utiliser ces technologies dans un contexte professionnel. Les utilisations les plus fréquemment citées (78%) concernent la formation à de nouvelles compétences en environnement de réalité virtuelle pour résoudre certains problèmes.
69% des français pensent que l’intelligence artificielle pourrait leur faciliter la tâche et 48% y voit un gain de productivité. 41% affirment que l’IoT leur permettra d’incorporer des technologies novatrices à leur espace de travail. Egalement, les français sont enclins à penser que la virtualisation 3D et la réalité virtuelle leur offriront de nouvelles alternatives, notamment sur le plan des présentations clients.
69% des employés français, dont 83 % des jeunes de la génération Y, indiquent qu’ils prévoient de prendre part à l’économie du partage en 2017.
Pour ce qui est du recrutement et de la fidélisation des talents, la technologie compte également, surtout pour ceux de la génération Y. En effet, 79% des jeunes français déclarent que la technologie mise à leur disposition au travail rend leurs obligations professionnelles plus gérables. Ce n’est donc pas surprenant qu’une part importante d’entre eux se disent prêts à quitter leur poste s’ils estiment que la technologie que leur fournit leur employeur n’est pas conforme à leurs attentes (c’est le cas pour 50% des actifs de la génération Y en France). Les actifs de la génération Y en Europe et en Afrique du Sud (jusqu’à 86% en France) reconnaissent que la technologie déployée est un critère important à leurs yeux pour accepter ou décliner un poste dans une nouvelle entreprise.
« L’étude Future Workforce souligne le décalage culturel important qui s’opère en ce moment sur la façon dont les salariés vivent leurs expériences professionnelles et leurs fortes attentes pour celles-ci », a déclaré Jon Slavet, directeur général, WeWork.« Chez nous, nos collaborateurs exigent de vivre une expérience qui permet de collaborer efficacement et de manière réfléchie, avec leurs collègues. Des start-ups aux grandes entreprises comme Dell, WeWork offre un bel espace communautaire, des services et des équipements qui encouragent la collaboration, et permet à nos équipes d’atteindre leurs objectifs ».
« Les modifications en profondeur des environnements de travail en entreprise font penser au « Conte de deux villes » de Charles Dickens. Les entreprises qui se modernisent et misent notamment sur la mobilité sont celles qui attireront et fidéliseront les meilleurs talents, tandis que les autres généreront de la frustration au sein des équipes, lesquelles seront moins heureuses au travail et au final moins productives », déclare Bob Egan, analyste en chef et fondateur de Sepharim Research Group. « L’étude Future Workforce Study révèle que les actifs de la génération Y sont initiateurs de changements radicaux en ce qui concerne les conditions et le lieu de travail, ils utilisent volontiers plusieurs terminaux et préfèrent éviter de travailler dans les bureaux traditionnels. C’est un enjeu important pour les DSI dont on attendra qu’ils modernisent l’infrastructure, qu’ils redéfinissent le périmètre de sécurité et qu’ils élaborent des stratégies de déploiement des terminaux. »