Elle cause des interférences sur une paire de conducteurs ou le câble qui la subissent et vient créer des erreurs ou empêcher la transmission de données.
Il existe une différence entre les paramètres de diaphonie proche et distante à tester pour bénéficier d’un réseau à systèmes de câblage cuivre équilibré.
La paradiaphonie, connue aussi sous l’abréviation NEXT, est un paramètre de performance mesuré au sein d’une seule liaison. Il mesure le signal couplé d’une paire à l’autre. La paire causant les interférences est appelée « paire perturbatrice » tandis que la paire touchée par la diaphonie est la « paire perturbée ».
La paradiaphonie est exprimée en décibels (dB) et elle varie avec la fréquence de la transmission étant donné que des fréquences plus élevées suscitent plus d’interférences. Plus la valeur en dB est élevée, moins il y a de diaphonie sur la liaison perturbée. Par exemple, un câble de catégorie 5e qualifié pour du 100 MHz pourrait avoir la valeur de paradiaphonie suivante 45,8 dB à 20 MHz et 35,3 dB à 100 MHz, ce qui indique de meilleures performances à une fréquence inférieure.
La mesure est appelée « proche » car elle mesure la diaphonie sur la même extrémité de la liaison ou du canal où le signal a sa source. Les paires torsadées viennent permettre d’annuler la paradiaphonie : des taux de torsion différents sur chaque paire empêchent les paires de récupérer des signaux des paires adjacentes. C’est pourquoi il est important de maintenir la paire torsadée au plus près du raccordement possible. Les taux de torsion sont également optimisés en fonction des performances en matière de diaphonie et de leur isolation, qui se voient améliorées avec chaque catégorie de câble. C’est pourquoi un câble de catégorie 6 caractérisé à 250 MHz a la valeur suivante : 44,3 dB 100 MHz par rapport à 35,3 dB pour un câble de catégorie 5e à la même fréquence.
La paradiaphonie cumulée, abrégée PSNEXT, est simplement un calcul qui additionne la mesure de paradiaphonie de toutes les paires adjacentes. NEXT mesure la diaphonie sur chaque paire d’un câble à quatre paires alors qu’il est affecté par les trois autres paires individuellement. PSNEXT est simplement la somme de la diaphonie des trois paires adjacentes. Cela nous dit quelle est l’incidence sur une paire lorsqu’elle est utilisée dans un réseau où les quatre paires viennent transmettre des signaux (en 1000BASE-T).
Enfin, la paradiaphonie inclut la PSACRN : le rapport d’atténuation de la diaphonie cumulée sur la diaphonie, proche. Calculé en utilisant les valeurs d’affaiblissement d’insertion et PSNEXT, elle permet de mettre en évidence la différence entre l’affaiblissement de chaque paire et la diaphonie combinée provenant des trois autres paires. Le but est d’assurer que les signaux reçus sont assez puissants en ce qui concerne le bruit dans le câble. Plus la valeur PSACRN est élevée, meilleures sont les performances.
La diaphonie éloignée, abrégée FEXT, est également mesurée au sein d’un canal. C’est un peu comme NEXT, mais comme son nom l’indique, elle est mesurée à l’extrémité du canal. Cependant, en soi la mesure FEXT ne nous dit pas grand-chose puisque les signaux sont atténués au fil de la distance.
Pour fournir un résultat plus significatif, l’affaiblissement d’insertion est retiré du résultat FEXT et dénommé télédiaphonie à niveau égal (ELFEXT). Ces dernières années, la TIA a renommé cela rapport d’affaiblissement en fonction de la diaphonie éloignée, ou ACRF en abrégé.
Comme la mesure NEXT, les mesures ACRF sont additionnées pour chacune des trois paires perturbatrices ce qui nous donne l’ACRF cumulée (PSACRF). Ce paramètre PSACRF utilisé était appelé ELFEXT cumulé (PSELFEXT) avant que la TIA ne vienne le renommer.
Dès lors, qu’en est-il de la diaphonie exogène ? Une fois que nous passons aux fréquences plus élevées de la catégorie 6A pour prendre en charge les applications 10GBASE-T, il faut se soucier de la diaphonie entre les câbles et non uniquement au sein d’un câble en lui-même.