Dépendante de procédures contraignantes en termes de certifications, elle souffrait aussi d’une législation stagnante. Mais l’entrée en vigueur du règlement eIDAS depuis le 1er juillet 2016 et l’avancée technologique pourrait bien changer la donne. La signature électronique qui était déjà une tendance de fond va pouvoir se démocratiser.
Depuis les années 2000 et la reconnaissance légale de la signature électronique, le secteur semblait vivre une stagnation, tant du point de vue technologique que législatif.
Les solutions qui existaient jusqu’à aujourd’hui se révélaient bien plus contraignantes que l’impression d’un document papier sur lequel apposer une griffe ! La procédure de signature électronique s’appuyait sur deux organismes à savoir :
Un tiers de confiance auprès duquel retirer une carte à puce ou une clé USB sur laquelle figurait le certificat
Un éditeur de solution de signature électronique pour le processus.
Signer électroniquement impliquait donc l’obtention d’un certificat, stocké sur une clef USB ou une carte à puce, qu’il fallait retirer auprès d’un organisme certificateur. En plus d’être complexe cette démarche est inadaptée aux terminaux mobiles qui sont pourtant de plus en plus utilisés aujourd’hui… À l’heure du digital, des réseaux sociaux et de l’instantanéité, celle où, depuis son smartphone il est possible de piloter une entreprise, ces solutions devenaient complètement obsolètes.
Les utilisateurs sont aujourd’hui à la recherche de solutions simples, intuitives et mobiles. Ce sont les avancées technologiques qui ont permis de bousculer de répondre à leurs attentes.
De nouveaux acteurs se positionnent sur le marché. Ils proposent des solutions simples et spécialement développées pour la mobilité qui apportent ainsi une vraie valeur ajoutée aux utilisateurs tout en garantissant un haut niveau de sécurité.
Cette simplification participe également à la démocratisation de la signature électronique en levant un frein psychologique. Celles-ci devraient permettre à toutes les organisations qui souhaitent s’inscrire dans une démarche de dématérialisation complète d’y parvenir.
Depuis plusieurs années déjà, les entreprises ont saisi l’intérêt de la dématérialisation qu’elles appliquent à l’ensemble de la chaîne documentaire, exception faite au moment de la signature. Si les solutions actuelles devraient permettre d’y remédier, il n’en reste pas moins que la législation doit elle aussi changer pour être en cohérence avec les nouveaux usages.
Depuis le 1er juillet 2016, la réglementation eIDAS a établi un socle commun pour les interactions électroniques sécurisées entre les citoyens, les entreprises et les autorités publiques à l’échelle européenne. Une telle évolution devrait rassurer un peu plus les utilisateurs !
Pour les fournisseurs de solutions de signature électronique, c’est aussi un nouveau marché qui s’ouvre au niveau de l’Europe.
De nouvelles solutions qui correspondent au besoin du marché, et un cadre juridique harmonisé constituent un contexte favorable pour permettre à la signature électronique de poursuivre sa démocratisation en 2017 et peu à peu rentrer dans les habitudes des entreprises. Pour les années à suivre, son utilisation sera amenée à accélérer de façon exponentielle.
Les entreprises vont y trouver des nombreux avantages parmi lesquels un gain de temps et la réduction des coûts (absence d’impression, pas d’envoi postaux…), mais également un gain de productivité.
Toutefois, il est difficile de transformer les habitudes de façon brutale. C’est un travail de longue haleine pour lequel une phase d’évangélisation est encore nécessaire.