« Il est vrai que le VoIP s’intègre facilement à n’importe quel réseau LAN, mais il peut toujours y avoir des problèmes de performance réseau qui affecteront l’expérience utilisateur » déclare Tim Widdershoven directeur du marketing mondial chez IDÉAL Networks. « Les utilisateurs s’accommodent généralement de légers désagréments sur la ligne mais lorsqu’ils sont plus importants, la conversation est vraiment perturbée et la qualité du service (QoS) impactée. »
Pour résoudre ces problèmes efficacement et choisir le bon équipement de test, les installateurs et techniciens doivent comprendre comment les réseaux Ethernet prennent en charge le trafic VoIP comparé aux données standards ou vidéo. Les testeurs réseau vous permettent d’identifier les trois facteurs principaux mesurant la performance réseau pour obtenir la meilleure qualité VoIP : la perte de paquet, le délais d’attente et le jitter/variation.
Elle correspond au pourcentage total de paquets perdus, ou rejetés par le réseau. Les switchs et routeurs réseau rejettent des paquets lorsque la mémoire tampon est pleine à cause d’une saturation au niveau de la sortie. Les paquets en route vers leur destination ne peuvent donc pas être transférés au prochain « hop ». Une perte de paquet acceptable dépend de plusieurs facteurs, même si généralement 3 % ou moins est considéré comme étant un chiffre satisfaisant.
Un testeur de transmission tel que le SignalTEK NT d’IDEAL Networks, envoie un flux de paquets entre deux endroits et mesure le taux de perte. Lorsque vous mesurez le VoIP, il est important d’utiliser un VoIP pré-configuré, ou configurer manuellement la taille du paquet à 64 octets. L’objectif étant de montrer précisément la performance du réseau.
Il s’agit du temps requis pour qu’un paquet traverse le réseau. Le nombre de switchs et routeurs entre 2 utilisateurs qui passent un appel est un facteur aggravant. La saturation des réseaux LAN et WAN oblige les routeurs à chercher des voies alternatives entre deux emplacements ce qui entraîne généralement l’ajout de hops. Le délai s’allonge à mesure que les « hops » augmentent. Un temps d’attente acceptable pour le VoIP est de 200 ms (millisecondes) ou moins.
Un simple test PING, en utilisant le NaviTEK NT d’IDEAL Networks peut déterminer si l’attente sera minimum, maximum et moyen. Néanmoins, les paramètres PING par défaut devront être modifiés en fonction de la taille du paquet, du nombre de paquets et du temps de pause (temps entre les tests). Les paramètres idéaux sont les suivants : une taille de 64 octets, 1 000 paquets et 10 ms d’intervalle. Résultat : vous aurez un test qui dure 10 secondes avec 100 paquets/seconde.
Le jitter est la différence/variation d’attente entre les paquets. Plus le jitter est bas, plus le flux de paquets est conséquent et les composantes sonores sont ainsi plus douces. La plupart des équipements VoIP dispose d’un tampon jitter embarqué pour pouvoir accueillir une certaine quantité de jitter. Cependant, le son est meilleur lorsque le jitter est faible : le meilleur résultat correspond à 30 ms ou moins entre les paquets. La qualité de la voix chute énormément lorsque le jitter dépasse 35 ms.
Le jitter peut être mesuré avec des testeurs réseau spécifiques, comme le LanXPLORER Pro d’IDEAL Networks, en utilisant un équipement particulier. Généralement, les ordinateurs et appareils mobiles génèrent beaucoup trop d’erreurs pour pouvoir mesurer précisément le jitter.
Il existe trois facteurs qui jouent un rôle dans la qualité d’une conversation VoIP et ils sont tous affectés par différentes conditions réseau. Il est donc essentiel pour les ingénieurs réseaux qui dépannent les systèmes VoIP, d’être correctement équipés. Ils doivent pouvoir évaluer les conditions du réseau et détecter les raisons pour lesquelles la qualité VoIP est mauvaise.