Sa recherche sur ces sujets est reconnue. Son expertise avancée nourrit de nombreux projets collaboratifs et une dynamique d’innovation, à l’instar du DataLab nouvellement créé. A l’heure où les prévisions s’accordent sur la pénurie de talents dans le numérique, l’ESTIA structure ses formations numériques dans une filière dédiée avec l’objectif de renforcer leur visibilité.
La délivrance d’une compétence multi-technologique en génie mécanique, génie électrique et informatique est un marqueur fort du cursus ingénieur de l’ESTIA. Conjuguer la connaissance du fonctionnement traditionnel de l’industrie et des technnologies numériques les plus avancées, tel est l’objectif de cette approche croisée. Elle permet de former des experts en intégration homme-système moteurs de la transformation numérique de l’industrie.
En 1ère et en 2ème année du cycle ingénieur, les élèves suivent une unité d’enseignement « Mathématiques et informatique » (algorithmes, IoT, programmation…). En 3ème année, un parcours « conception numérique et innovation » est proposé avec 6 axes de spécialisation professionnelle possibles :
Les matériaux et la conception numérique,
Le calcul, la modélisation mécanique et la mécanique des fluides,
Le développement d’applications informatiques et l’informatique scientifique (calcul, simulation, modélisation, 3D, réalité virtuelle et augmentée),
Le calcul, la modélisation, le big data et la conception numérique pour l’aéronautique,
L’ergonomie, ingénierie et facteur humain,
L’informatique, le big data et le développement d’applications numériques.
Un cursus qui, à l’intar de Peio Burucoa, diplômé 2014 et Software EngineerSoftware Engineer chez SOPHiA GENETICS, ouvre à de belles carrières dans le domaine de l’intelligence artificielle : « Etudier à l’ESTIA a marqué mes choix professionnels : en me donnant l’opportunité d’exercer des métiers dans le domaine technologique à l’étranger, avec finalement la possibilité de travailler également au Pays Basque dans des domaines de technologie avancée.
En plus de mes échanges académiques à Bilbao et Cranfield, j’ai ainsi occupé, après mes deux premières années dans le domaine aéronautique à Toulouse, deux postes à l’international : à Hong Kong d’abord pendant 2 ans, puis à Melbourne en Australie pendant 1 an et demi.
J’y ai successivement mis mes compétences en informatique avancée, au service des interconnexions dans la finance puis dans la gestion du trafic aérien.
Aujourd’hui, j’ai la chance de travailler à Bidart, et de mettre à profit ma connaissance des technologies numériques, au service de la Santé dorénavant, au sein de Sophia Genetics, entreprise spécialisée dans le diagnostic prédictif du cancer basé sur l’intelligence artificielle. »
L’ESTIA propose un large éventail de Masters et de Mastères spécialisés dans le domaine du numérique. Ils s’appuient soit sur ses propres expertises technologiques, soit sur des partenariats académiques : parmi eux, l’Université de Cranfield (Grande Bretagne) qui a une renommée mondiale dans le domaine de l’informatique avancée ou les Universités Paris Descartes et Nice Côte d’Azur. Ils offrent aux élèves ingénieurs la possibilité d’obtenir, dans le cade de leur cursus, un 2ème diplôme spécialisé (Cf. encadré).
L’ESTIA propose aussi un Mastère Spécialisé dédié à l’intelligence artificielle et au Big Data : le MS BIHAR. Fabien Amet, diplômé 2021 et consultant chez Airbus Protect a suivi ce programme à l’issue de son cursus ingénieur à l’ESTIA : « L’expertise que j’ai acquise dans le cadre du MS BIHAR est double. Conçu par un professeur reconnu et précurseur dans le domaine de la donnée, ce cursus m’a permis, d’une part, d’explorer cet univers de A à Z (bases et analyses de données, interfaces utilisateurs, gestion de projet…) et de disposer de compétences techniques approfondies incontournables pour concevoir des solutions basées sur l’intelligence artificielle. L’autre dimension que m’a apportée cette formation, c’est son orientation usage, c’est-à-dire que tous les projets que j’ai eu à gérer autour de la data et de l’IA étaient prioritairement tournés vers la satisfaction du besoin de l’entreprise. Des compétences techniques et une vision que j’exploite quotidiennement dans le cadre de mes missions de développement et d’intégration de nouvelles technologies au sein d’Airbus Protect. »
Le DataLab nouvellement créé par l’ESTIA a pour objectif de produire des applications métier concrètes qui utilisent l’intelligence artificielle. Financées par les industriels, les preuves du concept son réalisées par les apprenants du MS BIHAR. Le premier accord académique en ce sens a été conclu avec Google Cloud qui a permis le financement d’un projet sur l’agriculture numérique dans le cadre d’un partenariat avec un vignoble occitan et d’un projet de conception d’un métavers.
Intégrée au Département Sciences de l’Ingénierie et du Numérique de l’Université de Bordeaux et membre de l’institut Carnot ARTS centré sur l’industrie du futur, ESTIA-Recherche (plus de 100 chercheurs) déploie deux axes de travail qui touchent au numérique :
L’interaction humain-machine qui vise à concevoir des interfaces tangibles, gestuelles qui intègrent l’informatique affective et la réalité augmentée, pour optimiser les tâches métiers complexes.
Les procédés de fabrication et leur modélisation numérique.
L’expertise des chercheurs de l’ESTIA nourrit de nombreuses collaborations industrielles, à l’instar des travaux menés avec Airbus sur la gestion des données, avec Safran Helicopter pour la réalisation d’un jumeau numérique apprenant destiné à améliorer la maintenance des moteurs ou enfin, sur l’élaboration du jumeau numérique d’un hôpital pour simuler des scenarii de rénovation et de gestion intelligente de l’énergie.
PEPSS est l’une des 4 platesformes technologiques de l’ESTIA. Son l’objectif est d’accompagner l’appropriation des nouvelles technologies dans les entreprises. Elle est spécialisée dans l’intégration du facteur humain, l’ergonomie et l’intelligence artificielle. Son espace d’innovation instrumenté permet d’étudier l’impact de concepts innovants qui associent les mondes numérique et physique (interfaces tangibles, interfaces 3D, réalité virtuelle et augmentée…). Les études menées sont centrées sur le comportement des futurs utilisateurs : appropriation, performance mais aussi émotions suscitées par l’usage. L’expertise déployée sur la plateforme PEPSS permet ainsi de réaliser des prototypes de systèmes innovants, offrant de nouveaux types d’interactions homme-homme et homme-système.
Les Pôles européens d’innovation numérique (EDIH) sont des regroupements territoriaux d’acteurs pour soutenir à grande échelle la transformation numérique des entreprises. L’ESTIA a été retenue pour deux d’entre eux :
Le pôle néo-aquitain DIHNAMIC dont l’objectif est d’accélérer l’appropriation des technologies numériques par les entreprises et collectivités publiques. Quatre domaines d’expertise sont déployés : intelligence artificielle/Systèmes et infrastructures intelligents/Robotique, systèmes agiles et IHM/Maquettes et jumeaux numériques.
Le projet CORSICA.AI qui vise à soutenir les entreprises de la région corse dans leur projet d’innovation en intelligence artificielle et en robotique. Il proposera notamment des parcours diplômants en IA et en robotique, des formations pour les professionnels, des services de recherche et développement en IA.
« Le positionnement sur le numérique est historique à l’ESTIA. Il est au coeur des techniques et technologies de l’usine du futur, thématique sur laquelle l’école a fait le choix de cibler l’ensemble de ses formations et de sa recherche, dès sa création. Il y a près de 30 ans ! Notre expertise du numérique est avancée. Elle se traduit tant dans la diversité des spécialisations proposées aux apprenants, que dans le potentiel d’innovation qui nourrit les projets industriels déployés sur nos plateformes technologiques. C’est une véritable filière du numérique qui est animée aujourd’hui au sein de l’école. » Patxi Elissalde, directeur général de l’ESTIA.