Seulement, les frais engendrés par leurs équipements réseau ne sont souvent pas en adéquation avec l’utilisation quotidienne et réelle de leurs connexions. Répondre aux demandes des entreprises et s’adapter à leurs besoins devient un enjeu important. Être en phase avec la nouvelle dynamique des projets en entreprises et être capable d’offrir un modèle en adéquation avec leurs attentes sont des enjeux clés pour les années à venir. Ne payer pour son matériel réseau que lorsque l’on s’en sert, un service à priori transparent mais qui n’est pourtant pas encore ancré dans les offres d’aujourd’hui. Appliquer le modèle du paiement du Cloud à des équipements tout ce qu’il y a de plus physiques, apparait pourtant comme la solution idéale. Ne facturer les ports réseaux que lorsqu’ils sont utilisés et à des coûts journaliers fixes, permettrait aux entreprises de ne plus avoir à payer le réseau dont elles ne se servent pas comme pendant le week-end, pendants les vacances ou bien même durant plusieurs mois s’ils ne réalisent qu’une activité saisonnière.
Apparu en premier lieu il y a deux ans en Australie, de nombreuses entreprises ont très vite été séduites par ce nouveau modèle. Etablissements scolaires, stations de ski ou balnéaires, stades sportifs ou encore hôtels, tous ont à coeur de ne payer que ce qu’ils consomment. Par exemple, le Groupe Accor a récemment demandé aux équipes d’Alcatel-Lucent Enterprise de n’être facturé en équipement réseau que si eux-mêmes avaient pu facturer une chambre équipée de Wifi, d’Ethernet et de téléphone/vidéo sur IP. Concrètement pour le Groupe, avec ce nouveau service si une chambre reste libre, plus besoin de payer les connexions qui s’y trouvent.
Le temps des factures inutiles est désormais révolu, désormais les frais s’adaptent aux réelles activités des entreprises et à leurs rentrées d’argent. Un modèle de paiement qui vit au rythme des projets Le modèle dépasse déjà les secteurs saisonniers :
au Royaume-Uni, le gouvernement ne veut plus rien payer en CAPEX (achat d’équipement), mais en OPEX (dépenses selon l’activité). Tout est question d’évolution, les entreprises souhaitent investir au rythme de leur business, lequel est fait de besoins ponctuels pour certaines fonctionnalités telles que les télécoms. De nombreuses sociétés n’ont plus les finances pour s’équiper sur le long terme et sont prêtes à s’ouvrir à ce type de service. Par exemple, lorsqu’un chantier débute et qu’un bâtiment se construit, ses besoins en équipements réseau vont croître au fur et à mesure qu’un pont ou qu’un immeuble s’ajoute aux constructions. Dans ces conditions, les besoins de connectivité disparaissent totalement entre deux installations. Acheter dès le début suffisamment d’équipements réseau pour soutenir jusqu’au pic d’activité apparaît aujourd’hui comme une charge financière qui plombe le projet dès le départ, alors que payer les connexions à la demande met le réseau au même niveau que les autres fournisseurs.
Cette capacité à offrir un réseau à la demande est également un enjeu clé pour les DSI qui ont besoin d’aller aussi vite que les métiers. Si les directions techniques ne trouvent pas les moyens d’être très réactives et qu’elles se retrouvent ralenties par la nécessité de devoir débloquer un budget d’achat pour démarrer leur participation à un projet, elles courent le danger de perdre la visibilité et la mainmise sur des rouages de l’IT.
En pratique, les équipements réseau permettent de remonter un reporting des utilisations des entreprises, lesquels envoient un relevé toutes les heures au revendeur qui a installé le matériel, afin d’élaborer la facture mensuelle. Le fait de prendre des relevés à la source ne pose aucun problème et s’appuie sur le modèle économique des box Internet domestiques : le matériel continue d’appartenir au fournisseur et l’utilisateur est facturé selon les services ponctuels qu’il utilise, comme la vidéo à la demande ou la téléphonie longue distance. Bien souvent, ces équipements permettent aux entreprises de réguler elles-mêmes leur consommation (programmer la coupure des connexions durant les jours de fermeture…), et s’évitent ainsi toute mauvaise surprise. Egalement, les fonctions débrayables que peut proposer Alcatel-Lucent Enterprise par exemple, permettent au revendeur de proposer un véritable service à la carte. En plus du paiement à l’usage, les nouveaux outils peuvent analyser les charges du trafic réseau et donner les indicateurs nécessaires à un partenaire pour conseiller un usage encore plus économe du réseau. A date, les solutions réseau sont d’ailleurs les seules à pousser l’analyse jusqu’à un niveau applicatif (comment tel logiciel est utilisé, le réseau est-il bien dimensionné pour tel usage, etc.), ce qui permet d’attribuer le plus exactement possible des priorités aux flux métiers pour éviter la dégradation des expériences utilisateurs sur les applications.
Pour une plus grande réactivité, ce type de service peut être rendu par un prestataire. Par ailleurs, l’entreprise conserve le choix de former ses équipes internes et d’acheter l’accès aux fonctions analytiques pour optimiser elle-même son réseau. Mais à partir du moment où l’infrastructure est considérée comme un service, les entreprises ont tendance à s’en remettre à un prestataire dont la mission sera d’en assurer le bon fonctionnement. Il y a, dans ce modèle, l’opportunité de dégager du temps pour les techniciens internes, lesquels sont de plus en plus sollicités pour intégrer des applications Cloud, comme Salesforce, au reste de l’IT. A priori, d’ici 2017, bon nombre d’entreprises feront le choix de payer l’ensemble de leurs fonctions réseau à la demande, tant ce système est attractif.